Déployés progressivement par le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de La Réunion (CRPMEM) à partir de la fin des années 1980 pour soutenir la pêche artisanale, qui n’a pas de plateau continental pour fixer les poissons, les 37 engins ont souffert pendant quelques années d’un manque de financement pour leur entretien. Il y a quelques mois, douze d’entre eux avaient disparu et vingt seulement étaient considérés comme opérationnels, alors que 70 % des 180 pêcheurs artisans travaillent exclusivement sur les DCP.

Avec l’ouverture d’une nouvelle ligne budgétaire au FEAMP et avec l’aide financière de la grande pêche australe, le CRPMEM a entamé la réinstallation du parc. Depuis un an, douze nouveaux DCP ont été mis à l’eau par les palangriers à la légine, sur des fonds de plus de 1 000 mètres parfois. Un module de matelotage a également été rouvert à l’école d’apprentissage maritime, pour apprendre à fabriquer les engins.

« Sans DCP, le poisson ne reste pas, assure Bertrand Baillif, président du CRPMEM. Avec, les pêcheurs savent où aller et ne tournent pas en rond. Ils brûlent moins de carburant et c’est plus rentable. »

Publié par Le Marin, 08/03/2018